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Critiques épistémologiques de l'Indice Canadien du Jeu Excessif

16 décembre 2025

Critiques épistémologiques de l'Indice Canadien du Jeu Excessif

L'Indice Canadien du Jeu Excessif (ICJE) véhiculé par la doxa du jeu pathologie maladie : faire croire à l'ANJ, aux "politiques", aux médias, aux joueurs, à l'opinion... qu'il y a une population joueuse addict, scientifiquement identifiée que cet indice dévoile

" Que le jeu de hasard puisse devenir passion dévorante est un fait connu depuis plusieurs siècles. Cependant pour la littérature psychiatrique ou psychologique le jeu d'argent n'acquiert une existence officielle qu'en I98O avec son introduction par l'APA dans le DMS III. Dans ce contexte émerge comme nouvelle maladie la figure du joueur pathologique. Qu'y va-t-il de réellement nouveau dans ces description médicales d'un phénomène existant depuis la plus haute antiquité ? Il s'agit à l'évidence plus d'une évolution des regards que de la découverte d'un phénomène récent ("Le jeu pathologique " , Marc VALLEUR, Christian BUCHER, Armand colin, collection 128, 2006, 127 pages,

PAR

Jean-Pierre G. MARTIGNONI-HUTIN


• Sociologue (Université Lumière, Lyon II)
• Chercheur associé au Centre Max Weber (CMW) UMR 5283 (2016 à 2019)
• Membre suppléant et rapporteur à la Commission Nationale des Sanctions (CNS Paris Bercy) (2013 à 2018)
• Agent de l'Etat Chargé d'étude à l'Autorité de Régulation des Jeux en Ligne (ARJEL , Paris) (2011 à 2015)
• Observatoire des jeux : Président fondateur de l'Observatoire des jeux ( ODJ) fondé avec Marc Valleur (Directeur du centre Marmottan) et Christian Bucher (psychiatre)

Contact : Jean-pierre.martignoni@univ-lyon2.fr

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DECEMBRE 2025
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  • RESUME =Alors : 1/ que l' Autorité Nationale des Jeux ( ANJ) s'interroge de manière provocatrice sur les pochettes jeux de grattage de la FDJ que les français offrent à leurs proches pour les fêtes de Noël ( un " cadeau empoisonné" pour l'ANJ !) 2/que "l'offre illégale dans les jeux en ligne continue de gagner du terrain" et que l'ANJ milite toujours contradictoirement pour la prohibition des casinos sur internet; 3/que la FDJ attaquée depuis des mois par le régulateur lance une nouvelle loterie : Crescendo pour tenter de juguler la baisse de son CA ;4/ que le PMU, victime lui aussi de la politique des jeux liberticide de l'ANJ, vient de trouver "un nouveau patron" : Cyrille GIRAUDAT 5/qu'Isabelle FALQUE PIERROTIN, sortant de son devoir de réserve, a signé curieusement dans les Échos une tribune contre les jeux de hasard : " Halte à la banalisation du jeu d'argent" ; 6/que l'autorité de régulation affiche de manière propagandiste sa lutte contre le jeu compulsif, en reprenant la thèse controversée scientifiquement - issue du DSM - du jeu comme addiction propagée par la doxa du jeu pathologie maladie;7/ que le gendarme des jeux ( qui vient de lancer un nouveau service en ligne pour les interdits de jeu : 85 000 personnes pour plus de 20 millions de joueurs ) véhicule en permanence les chiffres produits par cette doxa - de 400 000 joueurs pathologiques et de plus d'un million de joueurs "problématiques" - établis à partir de l'Indice canadien du jeu excessif (ICJE) ....
  • il nous parait pertinent de réinterroger cet indice, qui semble avoir pour unique fonction de faire croire à l'ANJ, aux "politiques", aux médias, aux joueurs, à l'opinion, « qu'il y a une population joueuse addict scientifiquement identifiée que cet indice dévoile . Cet indice est repris aveuglément par la Présidente de l'ANJ pour justifier sa politique des jeux sanitaire & néo-prohibitionniste, qui s'accentue chaque jour davantage et commence à avoir des conséquences sur l'économie ludique.Au moment où nous terminons cet article l'action FDJ chute fortement en bourse (- 4,26%) et JP MORGAN baisse son opinion sur l'opérateur passant de "surperformance" à "sous-performance", estimant que la régulation pèsera encore sur les performances de la société". (source : " Après avoir perdu 37% en 2025 , l'action FDJ n'a pas fini de manger son pain noir en bourse, juge JP Morgan, Julien Marion", bfm bourse, 2/12/2025)
  • certes, comme vient de le dire l'économiste Pascal PERRI dans Les Échos (1/12, page 11), " le marché a de l'imagination, il est proactif" et le marché ludique n'échappe pas à cette règle, à ce dynamisme; d'autant que les joueurs ont une grande constance, une forte résilience. Mais il y a une condition, que cette proactivité ne soit pas entravée de manière systémique, pointilleuse et néo-prohibitionniste, comme c'est le cas désormais avec l'ANJ pour le marché ludique. Les conséquences de l'activisme du régulateur, celui de la doxa du jeu pathologie maladie, commencent à apparaitre dans les chiffres du gamling et du e gambling

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Critiques épistémologiques de l'Indice Canadien du Jeu Excessif (ICJE)

AVANT PROPOS

  • Alors que l' Autorité Nationale des Jeux ( ANJ) sombrant dans l'idéologie de la cancel culture, s'interroge de manière provocatrice et virulente sur les pochettes jeux de grattage de la FDJ, que les français offrent parfois à leurs proches pour les fêtes de Noël. "Offrir des jeux d'argent à des enfants pour Noël, un « cadeau empoisonné » ? se permet d'afficher à sa une le gendarme des jeux (anj 15.12.2025)confer annexe 11) L'ANJ ne respecte plus rien, même pas la trêve des confiseurs. L'occasion à des familles, pas toujours très fortunées, d'offrir à leurs proches un petit cadeau pas cher : une pochette à 20 euros remplis de tickets de grattage multicolores de la FDJ. Un clin d'œil ludique pour (peut-être) porter chance pour la nouvelle année. Un cadeau original bien gentillet, qui a du parfois faire des heureux. En liaison avec l'UNAF, l'ANJ dirigée par Isabelle FALQUE PIERROTIN agit de plus en plus comme une véritable "une police des familles "sur le registre des jeux d'argent. Depuis Paris, cette autorité dit aux français avec un toupet incroyable , comment ils doivent vivre, se comporter vis à vis des jeux de hasard, ce qu'ils doivent mettre ou pas au pied du sapin. Elle dit aux parents qui ne sont pas des enfants, comment ils doivent élever leurs enfants vis à vis des jeux d'argent. En s'en prenant à la socialisation ludique primaire de manière pointilleuse, l'ANJ viole l'intégrité sociologique des Français. Cela apparait un peu mesquin pour les pochettes de la FDJ, mais cela en dit long sur le caractère de plus en plus autoritaire et systémique de la politique des jeux de l'ANJ.
  • Alors que "l'offre illégale dans les jeux en ligne continue de à gagner du terrain", l'Autorité Nationale des jeux et de la doxa du jeu pathologie maladie militent toujours contradictoirement pour la poursuite de la prohibition des casinos sur internet...
  • Alors que la Française des jeux (FDJ) attaquée depuis des mois de multiples façons par l'ANJ, a lancé en novembre une nouvelle loterie (CRESCENDO) pour tenter juguler la baisse de son chiffre d'affaire, observée au premier semestre 2025 et qui s'est poursuivie ensuite. L'activité paris et jeux en ligne a reculé de 16% au troisième trimestre, en raison "des impacts fiscaux et réglementaires. Pour l'ensemble de l'année le groupe prévoit désormais un CA en baisse à 3,7 milliards d'euros" (contre 3,8 en 2024) Il vient d'annoncer - cela fait sens - qu'il amplifiait "la réduction de ses coûts" décidée dans le cadre de son plan 2025-2028....
  • Alors que le PMU victime lui aussi de la politique des jeux liberticide du régulateur, cherche toujours "un nouveau patron", après le départ inattendu d'Emmanuelle MALECAZE DOUBLET. (Au moment où nous publions cet article, nous apprenons que Cyrille GIRAUDAT sera la prochain DG du pari mutuel: "Nommé à la tête du PMU, au défi de sauver la filière hippique en crise " ( Mathilde VISSEYRIAS, Le Figaro entreprise 11/12/2025 , page 24)
  • Alors qu'Isabelle FALQUE PIERROTIN, sortant une nouvelle fois de son devoir de réserve en tant qu'agent de l'État, a signé 1er juillet 2025 dans les Échos, une tribune collective que certains jugeront menaçante, autoritaire et néo prohibitionniste contre les jeux d'argent : " Halte à la banalisation du jeu d'argent" ( confer annexe 9)
  • Alors que l'autorité de régulation affiche de manière répétitive et lassante sa lutte contre le jeu compulsif, en reprenant la thèse controversée scientifiquement du jeu comme addiction sans substance propagée par la doxa du jeu pathologie maladie...
  • Alors que le gendarme des jeux ( qui vient de lancer un nouveau service en ligne pour les interdits volontaires de jeu : 85 000 personnes seulement pour plus de 20 millions de joueurs ) véhicule en permanence - pour faire peur aux politiques et influencer les médias - les chiffres produits par cette doxa, de 400 000 joueurs pathologiques et de plus d'un million de joueurs "problématiques" - établis à partir de l'Indice canadien du jeu excessif (ICJE) ....

……il nous parait pertinent de réinterroger cet indice, repris aveuglément par la Présidente de l'ANJ pour justifier sa politique des jeux autoritaire et sanitaire qui s'accentue chaque joue davantage. Dernièrement le Taux de Redistribution au Joueur (TRJ) du Kéno a été revu à la baisse en catimini à cause du régulateur. Les joueurs gagneront moins souvent et perdront plus à ce jeu. Ils sont les premières victimes de cette "politique des taux punitive" imposée par le régulateur, sous l'influence de certains addictologues dont Jean Michel Costes. On se souvient que ce membre du Collège de l'ANJ a réalisé une étude pour prouver à tout prix qu'un taux de retour élevé favorise l'addiction : « Taux de retour au joueur, addiction et blanchiment » (Observatoire des jeux, mai 2012) Dans cette recherche, JM Costes cherche à démontrer mordicus, le lien de causalité taux de redistribution/addiction. Mais comme il n'a pu prouver son hypothèse surdéterminée en consultant la littérature internationale, il conclut par une pirouetteintellectuelle, constituant une aberration épistémologique, une imposture scientifique. Citation de JM Costes : « la littérature scientifique n'apporte pas de preuves définitives sur le lien existant entre TRJ et addiction, non parce que ce lien est inexistant, mais parce que sa mise en évidence est très difficile voire impossible à démontrer sur le plan méthodologique. L'argument de l'absence de démonstration scientifique formelle, ne permet pas néanmoins de remettre en cause la possible existence de ce lien » Face à de tels propos absurdes scientifiquement, une seule réaction s'impose : REDUCTIO AD ABSURDUM ! Cette sentence latine qualifie une personne qui conduit un raisonnement jusqu'à ces plus extrêmes conséquences - y compris absurdes et contradictoires – en allant jusqu'à démontrer la fausseté, voire la ridicule inconsistance des hypothèses sur lesquelles il repose. Mais qui lira cette conclusion ? Les décideurs de la politique des jeux, (gouvernement, ministres, parlementaires...) les médias... n'ont certainement retenu que le titre de cette étude, invitant à penser qu'un TRJ élevé favorise une pratique de jeu compulsive (et sur un autre registre attire l'argent "sale" susceptible d'être "blanchi"). Alors qu'en réalité Costes n'a rien démontré, si ce n'est peut-être dans sa conclusion ubuesque qu'il a ,comme les rhéteurs de l'antiquité, un certain talent pour "l'art de la rhétorique «défini par Platon comme "un art élaboré du mensonge".
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Critiques épistémologiques de l'Indice Canadien du Jeu Excessif (ICJE)

PREMIERE PARTIE

1 = Alors que "l'offre illégale dans les jeux en ligne continue de gagner du terrain" de manière inquiétante, comme l'a titré le quotidien Les Échos(1); l'ANJ, la doxa du jeu pathologie, des associations anti jeu ...militent toujours pour la poursuite de la prohibition des casinos sur internet. Contradiction analysée dans notre dernier article (*) (2) publié en octobre 2025 : "Quand la doxa du jeu pathologie maladie se déchaine contre les casinos et les machines à sous en ligne pour influencer « les politiques » et « l'opinion » : retour critique sur une tribune provocatrice contre les casinos en ligne, publiée par Jean-Michel Costes : Élargir les jeux d'argent en ligne, c'est encourager une drogue ". Dans ce pamphlet, les machines à sous sur internet sont qualifiées de « crack-cocaïne des jeux d'argent » par cet addictologue, qui donne ensuite une description délirante de ce jeu et des joueurs qui s'y adonnent : « le jeu sur machine à sous est une véritable drogue, les joueurs sont comme pétrifiés, incapables de quitter les machines, totalement pris dans le rythme du jeu qui atténue leur conscience de l'espace, du temps et de la valeur même de l'argent. Ils ne prennent conscience des pertes qu'après coup, une fois l'excitation du jeu retombée et alors (…) ils s'effondrent envahis d'idées suicidaires » !! Quand on sait que JM Costes est membre du Collège de l'ANJ depuis des années et pour la plus longue période, on s'interroge sur "l'indépendance" intellectuelle et la neutralité de cette autorité administrative, qui dirige dans le moindre détail la Politique Des Jeux de la France, et également désormais de façon pointilleuse, la politique commerciale, publicitaire, marketing... des opérateurs.
(*)Dans cette contribution nous avions observé : A/ : que cette doxa s'oppose de manière rétrograde à cette légalisation, alors qu' elle s'inscrit dans la modernité d'internet et dans la logique des choses européennes. Les casinos en ligne étant autorisés dans 27 pays européens, sauf en France et à Chypre. B/ : que l'ANJ combat également cette normalisation, alors qu'elle protègerait des millions de joueurs (**) actuellement livrés à eux-mêmes sur une kyrielle de sites illégaux. Le régulateur préfère publier de manière un peu ubuesque, la liste noire des milliers d'adresses de ce dark-market. Il vient également de créer "une nouvelle direction de l'action répressive". Symbolique qui en dit long sur les dérives autoritaires du régulateur, qui interdit, censure, sanctionne, menace, réprime, prohibe... tout en médicalisant les passions ludiques de millions de Français joueurs. Pour comprendre les limites et les contradictions de cette politique des jeux prohibitionniste envers les casinos en ligne, confer la récente interview de Jérôme LABARBE, coordinateur de la lutte contre l'offre illégale à l'ANJ, réalisée par Nathan TACCHI dans le Point (3) ( confer annexe 13)
(**) Selon une étude de l'Association Française des Jeux En Ligne (AFJEL) 5,4 millions de français joueraient de manière illégale sur le net (+35% par rapport à 2023, +145% par rapport à 2020 !) pour 3,5 millions de joueurs légaux. A cause de cette prohibition, Bercy perdrait 1,2 milliards de recettes fiscales chaque année. Plus inquiétant, cette pratique pour l'instant illégale en France, ne concernerait plus seulement les casinos et les machines à sous sur internet, mais également les paris sportifs. Il faut dire que l'ANJ a tout fait ces dernières années, pour rendre moins attractifs les paris sportifs légaux, multipliant contraintes, limites, censures (publicité WINAMAX) mesures liberticides, communications et campagnes alarmistes, sondages orientés et instrumentalisés... contre les paris sportifs, contre les opérateurs, contre les joueurs, notamment les jeunes joueurs dont certains adorent le sport et jouent en ligne pour "encourager leur équipe". (4)

2/ Alors que début novembre la Française des jeux a lancé ( à titre "expérimental " et de manière très encadrée à cause du régulateur) une nouvelle loterie nommée CRESCENDO, plus "démocratique" (car ouverte à toutes les bourses : 1 euro); plus simple (il faut cocher 10 numéros sur une grille qui en compte 25); plus attractive (700 000 euros de jackpot remportés ou partagés chaque samedi lors de 7 tirages se déroulant de 13 h à 19 H); plus redistributive (1 chance sur 3,92 de gagner). C'est pas tous les joueurs que la FDJ lance une nouvelle loterie. C'est sans doute pour essayer de juguler la baisse de son CA observé au premier semestre 2025 (-1,7 %) malgré l'optimisme dithyrambique affiché par l'ANJ sur l'état du marché ludique : " Bilan du marché des jeux d'argent au 1er semestre 2025 : une croissance qui se confirme ;le marché des jeux d'argent et de hasard confirme son dynamisme, atteignant un niveau d'activité absolument inédit. Le PBJ du secteur (hors casinos et clubs de jeux) progresse de 3,5% par rapport au S1 2024 pour atteindre 5,7Mds€". (anj actualités, 02.10.2025) Confer le rapport : "Analyse semestrielle des jeux d'argent et de hasard en France " (anj, 14 pages, octobre 2025) disponible sur le site du régulateur et le résumé disponible en annexe 1.)....
En réalité quand nous regardons le détail de ce bilan, on observe que ce sont avant tout les paris sportifs qui expliquent la croissance du marché des jeux d'argent en ligne (1,4Md€ au S1 2025, +6%) là où "le pari hippique affiche une performance mitigée" et là ou "le poker recule ". La croissance des enjeux des paris hippiques sur internet ralentit au S1 2025 : + 1% seulement, contre +2,3% au S1 2023, +6% au S1 2024. Le nombre turfistes uniques (447 000) diminue de -3%. S'agissant des activités du pari mutuel urbain sous droits exclusifs en réseau ( bars tabac PMU et autres espaces en dur du PMU) la décroissance des enjeux s'accélère. (-4,2% par rapport au S1 2024) celle du PBJ également ( -2,6%). Idem pour le poker en ligne, dont le PBJ décroit de -4%. Plus alarmant, le poker Cash Game recule de -15%. L'ANJ signale en outre, que de nombreuses incertitudes assombrissent l'avenir de l'économie ludique, y compris pour les paris sportifs : "Cette croissance (des paris sportifs NDLR ) pourrait se poursuivre au second semestre si les joueurs nouvellement recrutés sont fidélisés, si les recrutements de nouveaux joueurs se poursuivent" sous l'effet des stratégies commerciales des opérateurs ". Cela fait beaucoup de conditionnels et de " si". De manière encore plus inquiétante l'Autorité ajoute pudiquement : "La hausse de la fiscalité intervenue le 1er juillet 202 , notamment sur les dépenses marketing des opérateurs, peut néanmoins avoir une incidence qu'il est encore difficile d'apprécier." Quant aux résultats de la FDJ - qui bénéficie encore d'un copieux monopole - même si en apparence tout va bien (son PBJ explose de +19% au S1 2025) en réalité cette progression à constitue une croissance exceptionnelle, provenant uniquement de l'acquisition de Kindred réalisée en octobre 2024. A périmètre constant, le CA de la société dirigée par Stéphane PALLEZ recule de -1,7% (à 1,9Mds€ ) et le PBJ de l'opérateur, "coté" sur les "marchés financiers", progresse de seulement 1,6%. L'action FDJ justement parlons-en. La bourse étant - que ça plaise ou non à certains partis politiques- un bon baromètre de la "santé" d'une entreprise et de son « futur ». Cotée depuis 2019, l'action FDJ UNITED a touché un plus haut à 51 euros. Depuis elle a chuté de - 38 %. En janvier 2025 elle cotait 37 euros, au 12 juillet 30 euros, au 19/II 23 euros. Au moment où nous terminions cet article l'action FDJ chutait fortement en bourse (- 4,26%) une baisse inédite pour ce placement "de père de famille". Par ailleurs la banque JP MORGAN baissait son opinion sur l'opérateur, passant de "surperformance" à "sous-performance". L'établissement estimant que la régulation pèsera encore sur les performances de la société". ( FDJ : APRÈS AVOIR PERDU - 37% en 2025 FDJ N'A PAS FINI DE MANGER SON PAIN NOIR EN BOURSE, JUGE JP MORGAN (Julien Marion bfm bourse, 2 décembre 2025 , confer annexe 8)
Aux antipodes de la dégringolade boursière de ce "bijou de famille" imprudemment privatisé, l'action de LOTTOMATICA (le leader des jeux en Italie) cote actuellement 24,62 euros, contre 5 euros en 2023(+532%). Idem pour FLUTTER (groupe irlandais leader mondial des jeux en ligne) dont le cours de bourse caracole à 289 euros, contre 70 euros en 2020 ( +412%) Les investisseurs ne croient plus que l'action FDJ soit une valeur " sure et sans risques". "Ils ont été refroidi par les risques réglementaires", précise "feu"(5) Le Revenu qui affiche contradictoirement à sa une : " Fdj United : un ticket pas cher et peu risqué en bourse") (6) En outre, ce que ne dit pas le Revenu, c'est que l'ANJ et la doxa du jeu pathologie sont objectivement à l'origine de cette incertitude. Ce « couple diabolique » accentuant chaque jour davantage ces "risques réglementaires". Idem pour Investir , Le Journal des finances qui titre curieusement - " FDJ United : un marché immunisé contre la conjoncture" (7)- mais précise ensuite contradictoirement : "les investisseurs n'ont pas apprécié de voir les revenus de la division Paris sportifs et jeux en ligne chuter de 12%. Ils ont surtout pris davantage conscience du risque juridique et règlementaire qui peut affecter les entreprises de jeu" (8) Par ailleurs ces acquisitions ont couté cher à l'opérateur historique : 2,5 milliards pour KINDRED, société suédoise qui géré UNIBET ; 175 millions pour ZTURF; 350 millions pour PLI, la loterie irlandaise achetée en 2023. Cette internationalisation à marche forcée de la FDJ, (désormais 26 % de son activité se fait à l'étranger) cette recherche de "croissance externe", correspond en réalité peu ou prou à une fuite. Si comme l'a dit la journaliste Sylvie RAMADIER dans Les Échos - "Stéphane PALLEZ ne ménage pas ses efforts pour alimenter son développement futur " (9) - c'est en réalité pour échapper : au durcissement de la réglementation appliquée de manière drastique par l'ANJ; à la hausse des taxes décidée par le gouvernement et les parlementaires, droite et gauche confondues. La fiscalité sur les jeux budget 2025) se monte désormais à 69 % du PBJ pour le loto et euro millions; 42,1 % pour les paris sportifs en dur ; 59,3 % pour les paris sportifs en ligne. Plane sur cette furia fiscale l'ombre de la doxa du jeu pathologie et de l'ANJ, qui souhaitent que les jeux d'argent soient toujours plus taxés ; notamment ceux qualifiés de manière totalement subjective de "particulièrement addictifs». Confer l'interview de la Présidente de l'ANJ dans les Échos : « Taxer le marché des jeux d'argent ne paraît pas illégitime », estime le régulateur. Isabelle Falque-Pierrotin, la présidente de l'ANJ, estime qu'un alourdissement de la fiscalité du secteur au nom des enjeux de santé publique serait compréhensible. Même si une telle mesure peut avoir un impact sur les petits opérateurs.(les échos 9/IO/2024)
S. PALLEZ cherche logiquement des contrées plus favorables à l'économie ludique. Sauf que cette doxa du jeu pathologie maladie s'exporte et que la « guerre ludique « que mène le régulateur contre la FDJ, se retrouve aussi parfois dans les pays où elle s'implante. Aux Pays bas ou KINDRED est leader, la taxe sur les paris est passé à 34,2% en 2025 (contre 30,5% avant) et montera à 37,8% en 2026. Les mises sont plafonnées depuis octobre 2024 et les joueurs doivent en plus désormais - cela devient de plus en plus ubuesque - " prouver leur capacité de jouer les sommes qu'ils jouent !" Bref des mesures similaires à ce que fait l'ANJ pour lutter contre l'addiction. Et le régulateur français vient d'en rajouter une couche en la matière. Il veut désormais "marquer au fer rouge" et pister les joueurs en ligne. Pour ce faire il a lancé un nouvel outil de "REPERAGE" des egamblers. L'ANJ a affiché sur son site internet pendant plus de trois mois !!(*) le "wanted" suivant : " Participer à l'évaluation scientifique de l'algorithme ANJ : l'ANJ recherche actuellement des joueurs pour participer à une évaluation inédite afin de prévenir des risques d'addiction". (ANJ actualités 7/7/2025)" L'autorité qui a pourtant de gros moyens en interne, a financé l'institut de sondage CSA pour mettre au point ce " nouvel outil de REPERAGE" des joueurs, comme elle le nomme. Sur cette surveillance accrue des joueurs en ligne et l'utilisation de joueurs comme cobayes confer notre prochain article : « Cobayes ludiques : études sur les joueurs, éthique de la recherche : 1/ Une étude financée par l'Inserm - qui se déroulera à l'hôpital psychiatrique du Vinatier ! - veut ausculter le cerveau des joueurs à l'aide d'un IRM. Ils seront rémunérés entre 170 et 230 euros en fonction "de leur performance" ! 2 / "L'Autorité Nationale des jeux (ANJ) met en place un nouvel outil de "REPERAGE" des joueurs : qu'en pense la CNIL dont Isabelle FALQUE PIERROTIN a longtemps été la Présidente ?"

(*) Le gendarme des jeux aurait-il du mal à trouver des cobayes ? Les joueurs, hésiteraient-ils à se faire instrumentaliser, pour ensuite se faire repérer, surveiller, pister? On peut s'interroger. Pourquoi cette annonce est-elle restée plus de trois mois à la une du site de l'ANJ ?

3 = Alors que le PMU - première victime de la politique des jeux sanitaire et punitive de l'ANJ ? - cherche toujours " un nouveau patron" , après le départ inattendu de la "sémillante" Emmanuelle MALECAZE DOUBLET qui sera regrettée par de nombreux turfistes...
Comme nous l'avons indiqué dans une contribution récente, ("Le PMU : première victime de la politique des jeux sanitaire et punitive de l'ANJ ? ", juillet 2025 (10)) le pari mutuel urbain - qui pesant nettement moins que la FDJ en terme de PBJ et de joueurs - est sans doute la première victime collatérale de la politique des jeux sanitaire de l'ANJ , au-delà des querelles internes avec ses deux sociétés mères ( France Galop et le Trot) Nonobstant le fait que l'institution des courses a dû subir des attaques inédites du régulateur (projet d'" identification" de tous les turfistes; remise en cause de "l'argent liquide" et de "la culture du cash", très prisée chez les parieurs hippiques) on se souvient de la charge d'Isabelle FALQUES PIERROTIN sur Radio France (11) contre les turfistes et le PMU il y a quelques mois et de l'interview surréaliste donnée à Paris Turf (12 ) ( confer annexe 12) :=
- elle estimait benoitement "que les paris hippiques étaient quand même assez addictifs"
- elle affirmait de manière péremptoire : "Le problème qu'ils ont (au PMU NDLC) c'est la recherche désespérée de nouveaux clients, on n'a de cesse de répéter à la filière hippique qu'il ne faut pas que ça se traduise par une offre de paris hippiques à des mineurs" ;
- elle assénait de manière inquiétante : "le programme d'indentification PMU+ n'a pas encore donné les résultats escomptés avec 50.000 personnes identifiées, loin des objectifs " ( Confer notre article: VOS PAPIERS !! : la bombe liberticide du gendarme des jeux : identification des millions de joueurs de la FDJ et des turfistes du PMU : une bombe liberticide du gendarme des jeux dirigée par Isabelle FALQUE PIERROTIN") (avril 2024, 38 pages, 58 notes, 7 annexes, publié sur les casinos.org 18 avril 2024)
- elle menaçait le PMU sur ses "bonus" de bienvenue ("Si nous étions en face d'une offre promotionnelle aberrante ( du PMU NDLC), j'aurais la capacité de demander sa suppression". Ces bonus permettraient pourtant au Pari Mutuel Urbain d'attirer la nouvelle clientèle dont il a tant besoin.

Bref de manière totalement contradictoire, la patronne de l'ANJ reconnait sans trop s'émouvoir les difficultés du PMU, tout en proposant des mesures liberticides susceptibles de les aggraver davantage!Dans ce contexte, l'institution des courses a forcément plus de mal à rebondir, malgré les gros investissements consacrés à son réseau et a ses jeux ces dernières années. Entravé par l'ANJ, le pari mutuel peine à résoudre des difficultés structurelles anciennes : décroissance des paris; baisse de la population turfiste; difficultés à diversifier, féminiser, "rajeunir" sa clientèle. Sur ce dernier registre en s'en prenant aux "jeunes" turfistes, à la "socialisation ludique primaire", à la "transmission ludique intergénérationnelle" qui perdure dans le monde des courses; l'ANJ a porté un coup sérieux à la filière hippique et à l'institution fondée par André CARRUS (1898-1980) "inventeur du Tiercé et génie des paris hippiques " (note13 et annexe 7) Dernièrement Yann DUVERT précisait dans les Échos : 1/que la contribution du PMU à la filière hippique baissait ( 800 millions en 2025, contre 837 en 2024); 2/que le PMU en pleine crise de gouvernance était toujours " à la recherche d'un nouveau patron " (14); 3/que l'intérim assuré par Christophe CURT perdurait. Les candidats à la succession d' Emmanuelle MALECAZE DOUBLET sont pourtant nombreux, même s'ils ne correspondent pas tous à ce que souhaitait l'Inspection générale des finances qui préconisait - cela parait logique - " la nomination d'un spécialiste des jeux d'argent à la tête du PMU" Nous trouvons dans les prétendants : Mathieu DRIDA , PDG d'Unibet ( groupe FDJ) , Olivier THEULLE directeur de l'e-commerce chez Fnac Darty, Cyrille GIRAUDAT ( directeur marketing de Nexity) ; Olivier PRIBILE actuel directeur marketing du PMU. Et le DG actuel intérimaire : C. CURT.(15) A suivre.
Au moment où nous publions cet article, nous apprenons que c'est un homme du sérail Cyrille GIRAUDAT, 61 ans ( photo annexe IO) qui a été "Nommé à la tête du PMU, au défi de sauver la filière hippique en crise " ( source Mathilde VISSEYRIAS, Le Figaro entreprise 11/12/2025 , page 24 confer également "Le PMU tient son nouveau patron : Cyrille Giraudat va reprendre les rênes de l'opérateur de paris hippiques. L'ancien directeur marketing de Nexity signe là son grand retour au sein du PMU. (les échos 1O/I2/2025)

Sur cette nomination confer en annexe 10, l'intéressant article paru dans Le Trotteur Français (IO/I2/2025) :" UNE DÉSIGNATION ATTENDUE : CYRILLE GIRAUDAT, LE NOUVEAU DIRECTEUR GÉNÉRAL DU PMU". Il comprend outre la biographie de Cyrille Giraudat, des descriptions sociologiquement pertinentes, des fonctions sociales des cafés, bistrots, bar PMU; ce dont nous avons souvent parlé dans nos travaux = extraits :

  • "café, bistrot, bar PMU : catalyseurs de sociabilité, âme de nos villes et villages"
  • "Parmi les 14.500 établissements PMU, les bistrots et cafés jouent un rôle crucial dans le tissu social français".
  • "Les bistrots PMU sont bien plus que des lieux de paris. Ils sont des catalyseurs de sociabilité, structurant la vie des campagnes et quartiers", Christophe CURT, Directeur général intérimaire du PMU"
  • "les bistrots et cafés sont l'âme de nos villes et villages. Ils représentent un art de vivre à la française, des lieux de rencontre et de convivialité uniques au monde". Alain FONTAINE , Président de l'Association des Bistrots et Cafés de France",

Selon un communiqué du PMU les priorités de Cyrille Giraudat porteront sur" l'accélération du développement et de la transformation du PMU, sur le renforcement de la satisfaction clients dans un cadre de jeu durable et responsable". Mais l'institution - pour sauver l'emploi des 40 000 personnes qui travaillent pour la filière hippique - devra avant toute chose augmenter son chiffre d'affaire, attirer une nouvelle clientèle, attirer des jeunes; mieux transmettre la culture hippique et la socialisation ludique spécifique aux paris sur les courses de chevaux. Cela passe certainement par une politique commerciale très attractive, notamment en matière de gros gains à même de concurrencer les pactoles de la FDJ et les jackpots progressifs des casinos. Mais quand on lit les déclarations d'Isabelle FALQUE PIERROTIN ( voir ci avant et annexe 12 : Interview de la Présidente de l'ANJ, Isabelle Falque-Pierrotin par Sylvain Copier, paris turf, 01/04/2025 ) qui affirme avec légèreté "Le problème qu'ils ont (au PMU NDLC) c'est la recherche désespérée de nouveaux clients " les paris hippiques sont quand même assez addictifs «on s'interroge pour savoir si la mission "difficile" du nouveau DG du PMU ne va pas vite devenir une mission "impossible". A moins que le gouvernement ( et les parlementaires notamment les sénateurs qui savent l'importance de la filière hippique dans les territoires) qui a annoncé cet été un Pacte PMU 2030 s'appuyant sur un rapport de l'inspection des finances, ne revoit sa copie et s'interroge pour savoir si la politique des jeux néo prohibitionniste et sanitaire de l'ANJ est compatible avec une relance du PMU, " condition de sa survie". Pour que le jeu puisse être responsable, il faudrait déjà qu'il soit durable !

4 = Alors que l'ANJ affiche en permanence ( de manière répétitive et sans débat contradictoire) sa lutte contre le jeu compulsif; reprend systématiquement la théorie du jeu comme "addiction sans substance". Thèse controversée scientifiquement, mais néanmoins propagée depuis des années par la doxa du jeu pathologie maladie, et reprise pro domo de manière aveugle depuis longtemps par de nombreux médias, y compris par des revues de vulgarisation scientifique. (Confer l'article de Sciences & vie " Les joueurs sont des drogués : les accros du jeu se shootent à la noradrénaline " (16).....
Actuellement le contexte est le suivant. Isabelle FALQUE PIERROTIN et le Collège de l'ANJ :
1 /accentuent chaque jour davantage un climat délétère autour de la question des jeux de hasard;
2/ donnent une connotation sanitaire aux pratiques ludiques de millions de français;
3/ médicalisent ce fait social culturel ancestral, partie prenante de la culture populaire ;
4/ sur interprètent la question des joueurs qui ont des "problèmes" de jeu, dépensent trop, jouent de manière irresponsable...mais ont la possibilité de se faire « interdire » facilement. Les interdits de jeu volontaire représentent actuellement 85 000 individus.... pour une population joueuse de 20 à 25 millions de personnes.
5 / véhiculent d'autres chiffres produits par la doxa du jeu pathologie maladie : de 400 000 joueurs pathologiques et de plus d'un million de joueurs problématiques ou "susceptibles de tomber dans l'addiction"......statistiques établis à partir de l'Indice canadien du jeu excessif (ICJE)

5 = Il nous a paru pertinent d'interroger de manière critique cet indice, utilisé par la doxa du jeu pathologie maladie et l'ANJ pour produire ces chiffres et justifier la politique sanitaire menée par le régulateur.

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Critiques épistémologiques de l'Indice Canadien du Jeu Excessif (ICJE)

DEUXIEME PARTIE

Pour justifier le nombre (soit disant) élevé de joueurs "malades" du jeu , certains addictologues, des associations anti jeu et l'Autorité Nationale des jeux (ANJ) - qui sort en permanence de son obligation de neutralité(*) - mettent systématiquement en avant certains indices issus du DSM (le Manuel diagnostique et statistique des désordres mentaux publié par l'APA, l'Association américaine de psychiatrie) (**)et notamment l'Indice Canadien du Jeu Excessif (ICJE), devenu le totem scientiste de la doxa du jeu pathologie maladie, depuis que les jeux d'argent ont été inclus dans ce manuel(**)comme l'a été.... l'homosexualité pendant des années avant d'en être retirée !

(*) Depuis sa création l'ANJ, dirigée par Isabelle FALQUE PIERROTIN, pathologise systématiquement les pratiques ludiques de nos concitoyens; pratique un gambling bashing permanent à l'endroit des jeux de hasard, alors que cette autorité administrative indépendante (AAI) - devrait être tenue à "une obligation d'impartialité & de neutralité", comme l'a précisé récemment dans Les Échos Bernard ACCOYER à propos d'une autre AAI, la Commission de régulation de l'énergie "(1)

(**) A propos du DSM ( version IV publié en 1995) confer l'article de Gilbert CHARLES : "Les normes de l'anormalité : un manuel rédigé par des psychiatres américains recense 300 pathologies. Attention sa lecture peut vous rendre fou" (l'express 19/10/1995, p. 45,46,47) Extraits :"ce manuel se révèle horrible pour le patient, classé, étiqueté, contrôlé ""l'inventaire américain de tous les désordres mentaux est un révélateur plutôt inquiétant de l'état d'esprit de notre société» «à la lecture de l'ouvrage, chacun peut se trouver une bonne raison d'être atteint d'une pathologie ( ...) ce qui jette un sérieux doute sur la pertinence d'un tel manuel"'

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Cet indice, censé séparer le bon grain de l'ivraie, distinguer le joueur social du joueur problématique, apparait désormais comme une parole d'évangile, une croyance répétée par tous mais jamais remise en question, critiquée, analysée. Et pour cause, la doxa du jeu pathologie maladie ne souhaite surtout pas qu'il soit réinterrogé, cela détruirait grandement son business. Déconstruisez cet indice, montrer en quoi le questionnaire dont il est issu apparait totalement surdéterminé, et cette doxa est nue. Malgré l'absence de débats contradictoires, cet indice et ce questionnaire sont repris depuis des années , sur toutes les plaquettes distribuées par les opérateurs, invitant les joueurs à y répondre pour savoir - en quelques secondes ! - s'ils sont dans l'addiction, ont des "problèmes" avec les jeux d'argent.
Ainsi, dans le flyer diffusé actuellement par la FDJ ("Et vous comment jouez-vous ?) nous retrouvons les 9 questions du questionnaire de l'Indice Canadien du Jeu Excessif ( "Testez-vous) et les conseils suivants selon les résultats obtenues ="

  • Score inférieur ou égal à 2 points : BIEN JOUÉ ! :vos réponses indiquent que vous semblez avoir de bonnes pratiques de jeu"
  • "Score compris entre 3 et 7 points : SOYEZ VIGILANT ! : vos réponses indiquent que certaines de vos pratiques de jeu méritent une attention particulière""
  • votre score est de 8 points ou plus : ATTENTION ! vous semblez avoir perdu la maitrise de votre jeu, ne rester pas seul avec votre problème, contacter l'un de nos partenaires"

Les nombreux " partenaires" de la Française des jeux dont certains touchent de l'argent de la FDJ depuis des années ( confer annexe 5 : . Conflit d'intérêts dans l'univers du jeu : Un congrès international d'addictologie financé par la FDJ s'ouvre à Nantes) sont ensuite cités : SOS joueurs, addict'aid... Quelques chiffres sont également précisés. Il y "aurait" ( le conditionnel est de rigueur) : 1 million de joueurs à risque ( 4,4% de la population joueuse) , 370 000 joueurs excessif (1,6 % de la population joueuse). Soit au total 6% de joueurs excessif ou à risque ( source OFDT, ODJ, sante publique France, les français et les jeux d'argent et de hasard , 2019). Et pourtant un autre chiffre est mentionné en gros caractères : "14,2% de joueurs identifié à risque ou excessifs sur 5 ans ". Pour expliquer cette énorme différence, une mention précise en caractères minuscules (il faut une loupe pour la lire !!) qu'elle proviendrait "d'une comparaison du volume de joueurs entre les résultats du baromètre santé publié en 2019 et ceux du baromètre santé INPES. 2014"!! Pour le moins embrouillé, confus, compliqué, notamment pour un flyer destiné au grand public. En un mot flou et quand c'est flou ...Outre que ces études ( dont certaines sont incluses dans le Baromètre santé ) sont toutes réalisées par des organismes reprenant pro domo les théories de la doxa du jeu pathologie maladie, nous nous interrogeons pour savoir si les rédacteurs de ce flyer n'ont pas voulu dans cette manipulation fortement booster le nombre de joueurs problématiques ( 14,2%) le pourcentage initial de joueurs excessifs (1,6%) apparaissait pour le moins riquiqui et épiphénoménique. Nous apprenons également dans ce flyer, que les français sont loin de tous jouer à des jeux d'argent. "47,2% de nos concitoyens (entre I8 et 75 ans) jouent au moins une fois dans l'année". Ces chiffres relativisent grandement les propos alarmistes souvent tenus par Isabelle FALQUE PIERROTIN, sur l'importance et la " banalisation des jeux de hasard"(*). Nous sommes loin de la "société ludique" totale, annoncée il y a très longtemps par l'économiste Alain COTTA. Une majorité de nos français en réalité (52,8%) ne jouent pas à des jeux d'argent.

(*)Sortant une nouvelle fois de son devoir de réserve en tant qu'agent de l'État, Isabelle FALQUE PIERROTIN a signé 1er juillet 2025 dans les Échos, une tribune collective virulente, menaçante, autoritaire et néo prohibitionniste contre les jeux d'argent : " Halte à la banalisation du jeu d'argent" ( confer annexe
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Nous retrouvons également cet indice dans de nombreuses recherches, études... le plus souvent réalisées en ligne, ou le joueur doit s'auto-administrer ce questionnaire. Ayant dans nos nombreuses enquêtes de terrain, interrogé des centaines de joueur en face à face à l'entrée des casinos, à leur domicile; sur les champs de courses, à l'ARJEL pendant 5 ans quand nous étions chargé d'étude à la direction des agréments et supervision...passant beaucoup de temps à :

  • "purifier" nos questionnaires et nos grilles d'entretien pour ne pas surdéterminer les réponses;
  • tester les questions pour éviter les "biais";
  • privilégier les questions "ouvertes", pour ne pas enfermer le joueur dans un "questionnaire entonnoir" composé uniquement de questions "fermées"
  • tout en étant attentif aux multiples détails épistémologiques et méthodologiques susceptibles de produire des "artefacts" notamment lors de la passation ;

nous doutons de la véracité des réponses de joueurs, livrés à eux même dans un questionnaire auto-administré en ligne, ou toutes les questions sont "fermées". Agité depuis des lustres avec une ostentation suspecte par la doxa du jeu pathologie maladie et désormais par le régulateur, l'Indice Canadien du Jeu Excessif (ICJE) veut en réalité faire croire aux pouvoirs publics, aux "politiques", à la représentation nationale - mais aussi à "l'opinion" et aux médias - qu'il y "aurait" en France (le conditionnel est de rigueur) :

  • 400 000 joueurs "pathologiques"!
  • 1M 200 000 joueurs "problématiques" !!

et un nombre encore plus grand de joueurs "susceptibles de tomber dans l'addiction" !!! Avec cette dernière catégorie, cette doxa sombre dans une supercherie intellectuelle et sémantique. Elle instrumentalise un principe de précaution généralisé, tout en établissant un "diagnostique" pseudo médical digne du malade imaginaire, que nous résumerons ainsi : "toute personne en bonne santé est susceptible de tomber malade". Construction tautologique par définition abscons, mais impossible à contester.

Personne à notre connaissance n'est jamais allé vérifier ces chiffres astronomiques. Seule statistique connue avec précision et certitude : le nombre de joueurs qui ont demandé à se faire interdire.Soulignons qu'une telle interdiction, est unique dans le secteur commercial. Impossible de se faire interdire de Mac DO, de coca cola....En 2025 le fichier des Interdits De Jeu Volontaires ( IDJV) ( voir annexe 6) comptait seulement 85 000 personnes, pour une population joueuse de 25 Millions de joueurs. Ca fait une sacré différence avec les chiffres propagandistes diffusés depuis des lustres par la doxa du jeu pathologie maladie et certaines associations comme SOS joueurs, de 400 000 joueurs "pathologiques «et d'1Million 200 000 joueurs "problématiques"
Pourtant, l'ANJ fait tout pour faciliter cette auto interdiction, notamment avec la "dématérialisation". Plus besoin de passer par la police des jeux pour se faire exclure des jeux d'argent et des espaces de jeu. Il suffit de se connecter sur le site du régulateur. Par ailleurs les interdits de jeu sont sur protégés. Même s'ils ne se manifestent pas après 3 ans que dure l'exclusion, leur interdiction se prolonge par tacite reconduction. Le régulateur vient en outre de rénover ce service, pour faciliter la démarche : "Interdiction volontaire de jeux : un nouveau service en ligne avec une expérience plus fluide et un contrôle d'identité renforcé" (ANJ actualités le 18/II/2025) ( annexe 6)
Au regard du nombre d'interdits de jeu, ces chiffres sur les joueurs addicts mesurés par l' Indice Canadien du jeu "excessif" apparaissent très "excessifs", pour ne pas dire totalement improbables. Mais ça marche depuis des années et encore récemment. Début 2025 le Conseil des prélèvements obligatoire (CPO) et le Conseil d'État(CE), ont justifié leur décision d'augmenter les taxes sur les jeux , en citant ces chiffres alarmistes. Confer nos deux articles: A/ " 2025 : "ANNUS HORRIBILIS POUR LES JEUX D'ARGENT : Conseil des prélèvements obligatoires(CPO), Autorité nationale des jeux (ANJ), Doxa du jeu pathologie maladie, Observatoire des drogues… : haro sur les jeux d'argent, haro sur les opérateurs, haro sur les joueurs, haro sur les épargnants…."(janvier 2025, 31 pages) (2) B/ « Conseil d'État, ANJ : GUERRE LUDIQUE CONTRE LA FRANCAISE DES JEUX : le recours de la FDJ contre l'Autorité nationale des jeux (ANJ) pour "excès de pouvoir", rejeté par le Conseil d'État. Le régulateur va pouvoir poursuivre en toute impunité, sa guerre ludique contre les opérateurs, contre les joueurs » (février 2025,36 pages ) ( 3)
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Indice canadien du jeu excessif. Faire croire aux "politiques" « qu'il y a une population joueuse addict scientifiquement identifiée, que cet indice dévoile »

Personne n'a jamais souligné le fait que ces statistiques, ce questionnaire, cet indice... sont objectivement et historiquement produits par la doxa du jeu pathologie - en conflits "d'intérêts" dans cette affaire. Ce lobby a bien entendu tout "intérêt" à grossir ces données, à les manipuler, à les instrumentaliser pour vendre la maladie du jeu. C'est la grande leçon des spécialistes qui ont mené une critique scientifique du DSM. ( voir ci avant les livres cités) Avant de soigner une personne pour telle nouvelle pathologie supposée, il faut "vendre la maladie". De la même manière, avant de soigner les joueurs malades du jeu, il faut vendre la maladie du jeu, construire une pathologie, déterminer une population malade du jeu. De notre point de vue, c'est la principale fonction de cet indice canadien (ICJE) du jeu excessif. Faire croire à Isabelle FALQUE PIERROTIN, à l'ANJ, aux "politiques", aux médias, aux joueurs, à l'opinion, « qu'il y a une population joueuse addict scientifiquement identifiée, que cet indice dévoile » C'est un peu le même principe que celui activé - la aussi un grand scandale qui perdure notamment en période d'élections* - pour les sondages "d'opinion", qui peu ou prou ne "mesurent" pas une "opinion publique qui n'existe pas "( dixit Pierre BOURDIEU) mais la "construisent". Faire croire qu'il y a une "opinion publique" et qu'on peut la mesurer facilement. L'“opinion ”, dit le sociologue Patrick CHAMPAGNE "c'est une addition de réponses hétéroclites à des questions que les gens ne se posent pas, ou pas nécessairement, ou pas en ces termes-là"

(*) confer " >Une épidémie de sondomanie frappe les élections municipales " ( Clara BAMBERGER , Yann VOLDOIRE , le canard enchainé n°5481 , 26/II/2025, page 4) Dans cet article deux dessins illustrent les conflits d'intérêts et les problèmes épistémologiques posés par les sondages. Dans un premier dessin on voit un voit un responsable d'institut de sondage qui dialoguee au téléphone avec un ( futur) client : "Nous établirons le questionnaire ensemble...en moyennant un supplément on peut aussi élaborer un résultat" Dans un deuxième dessin on voit la question d'un sondage politique sur l'action d'un maire dans une commune qui utilise une échelle de Likert comme celle figurant dans l'indice canadien du jeu excessif, ( voir ci-dessous) question : concernant l'action du maire vous diriez que vous êtes :1/ plus que d'accord ? 2/tout à fait d'accord ?;3/plutôt d'accord ? ;4/sans opinion négative
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Outre cette critique générique, déterminante pour comprendre l'orientation sanitaire véhiculée par l'indice canadien du jeu excessif, nous allons voir que le questionnaire qui produit cet indice, ignore l'épistémologie minimale de tout questionnement scientifique et apparait surdéterminé, aussi bien dans les questions proposées que dans les réponses fournies.
L'ICJE comporte 9 questions ( voir ci-dessous) auxquelles on répond par une échelle de Lickert. ( outil psychométrique qui tire son nom du psychologue américain Rensis LIKERT et consiste en une ou plusieurs affirmations (énoncés ou items) pour lesquelles la personne interrogée exprime son degré d'accord ou de désaccord.)

  • Avez-vous misé plus d'argent que vous pouviez vous permettre de perdre ?
  • Avez-vous besoin de miser de plus en plus d'argent pour avoir la même excitation ?
  • Avez-vous rejoué une autre journée pour récupérer l'argent que vous aviez perdu en jouant
  • Avez-vous vendu ou emprunté quelque chose pour obtenir de l'argent pour jouer ?
  • Avez-vous déjà senti que vous aviez peut-être un problème avec le jeu ?
  • Le jeu a-t-il causé chez vous des problèmes de santé, y compris du stress ou de l'angoisse ?
  • Des personnes ont-elles critiqué vos habitudes de jeu ou dit que vous aviez un problème avec le jeu ?
  • Vos habitudes de jeu ont-elles causé des difficultés financières à vous ou à votre entourage ?
  • Vous êtes-vous déjà senti coupable de vos habitudes de jeu ou de ce qui arrive quand vous jouez ?

Le joueur choisit une des 4 modalités de réponse et se voit attribué des points :

  • « jamais » = 0 point
  • « parfois » = 1 point
  • « la plupart du temps »= 2 points
  • « Presque toujours » = 3 points

Au final chaque répondant obtient un score de 0 à 27 d'où résulte la taxinomie suivante

  • joueur sans risque : score 0
  • joueur à faible risque : score 1 à 2
  • joueur à risque modéré: score 3 à 7
  • joueur excessif à risque élevé : score 8 et plus
  • Joueur problématique: terme générique désignant les joueurs ayant un score supérieur à 2. L'ensemble des joueurs excessifs , à risque élévé et à risque modéré constitue donc la population des joueurs problématiques

Si nous regardons ce questionnaire dans le détail, nous nous apercevons qu'il s'agit d'un véritable entonnoir, ou le répondant à toutes les chances de s'auto classer dans la catégorie des "joueurs problématiques". Sauf à regarder comment le questionnaire fonctionne et mettre des zéros partout - c'est à dire cocher « jamais « à toutes les questions - le gambler a une forte probabilité de se retrouver dans la catégorie des joueurs "à risque modéré", "à risque élevé". Même s'il coche seulement une ou deux fois « parfois » - il se retrouve quand même dans les joueurs….. "à risque", à faible risque. « Tout semble avoir été fait dans ce questionnement - non pour mesurer une pratique, des récurrences, des fréquences, des indicateurs objectifs, la distance entre le joueur et son jeu.... – mais pour faire en sorte qu'une majorité de répondant, se retrouvent ipso facto dans la catégorie des joueurs pathologiques : à faible risque, à risque modéré, à risque élevé.
Pour ce faire les rédacteurs de ce questionnaire ont tout simplement fait en sorte :
- que les réponses soient en nombre pair. Les échelles de Lickert à nombre pair de modalités, se nomment - ce qui fait sens - « à choix forcé » !
- qu'une majorité de réponses proposées soient surdéterminées dans le sens de la question posée. Trois réponses sur quatre ( 1 : « parfois » ; 2 : « la plupart du temps"; 3 : « Presque toujours ») vont dans le sens de la question sur le jeu pathologique. Une seule (4 : "jamais") va dans le sens contraire. Cet artefact constitue un biais épistémologique majeur qui a des conséquences importantes. Sauf à répondre « jamais » à toutes les questions ( et vu comme elles sont formulées nous allons voir que cela reste très improbable) vous avez toutes les chances de découvrir en fin de questionnaire, que vous êtes joueur problématique. Si par miracle vous cochez « jamais » a toutes les questions, vous vous retrouvez certes dans la catégorie des joueurs sains, sociaux, normaux, mais ou le mot «risque » apparaît néanmoins. Vous êtes qualifié de joueur « sans risque » …..pour le moment !
La deuxième surdétermination qui biaise l'Indice Canadien du Jeu Excessif, se trouve dans les 9 questions posées. Loin d'être neutres, elles comportent toutes peu ou prou une connotation négative, culpabilisante, alarmiste.... allant dans le sens d'une analyse primaire de sens commun contre les jeux d'argent. Elles véhiculent des a priori moralisateurs & sanitaires sur les jeux de hasard et reprennent les analyses et la sémantique sexo-pathologisante de l'approche freudienne sur le joueur, ou le jeu d'argent est perçu comme une addiction qui trouve ses racines dans la sexualité du joueur, dans ses rapports avec son père et sa mère.

Après une courte phrase introductive qui pose problème ( voir ci-dessous****) l'Indice canadien du jeu excessif se compose donc de 9 questions :

****une phrase introductive précise : "Au cours des douze derniers mois*..." Ca commence mal. Cette logue temporalité historique totalement subjective - pourquoi pas 6 mois, 24 ou 2 ? -pose problème. Car bien évidement, avoir jouer une fois ou deux dans les 12 derniers mois qui précèdent ne fait pas de vous un joueur. Le joueur est celui "qui rejoue" avec une plus ou moins grande fréquence : plusieurs fois par mois ou par semaine, parfois quotidiennement. Bref un joueur est une personne qui joue souvent, avec régularité et constance. En mettant un curseur temporel très large les addictologues attrapent dans leur filet beaucoup de monde et notamment les joueurs très occasionnels qui ne jouent que quelques fois par an

1 = Avez-vous misé plus d'argent que vous pouviez vous permettre de perdre ? Cette première question apparait pour le moins tarabiscotée et subjective. Elle prend comme postulat plus ou moins implicite, que le joueur vient jouer pour perdre son argent; qu'on perd en jouant; que le joueur hyper rationnel est forcément comptable de son jeu et se fixe à chaque fois avant de jouer une somme qu'il peut se permettre de perdre, et qu'ensuite ( la question le suggère) il va miser plus que cette somme théorique. Le questionnement n'imagine même pas que le joueur puisse gagner, sortir du jeu suite à son gain, qu'il n'est pas forcément comptable de son jeu, qu'il ne se fixe pas systématiquement avant de jouer, une somme qu'il peut "se permettre de perdre"

2 = Avez-vous besoin de miser de plus en plus d'argent pour avoir la même "excitation" ? Nous retrouvons dans cette deuxième question les deux apriori simplistes et réducteurs de la psychanalyse freudienne sexualiste dont s'est inspiré une partie la doxa du jeu pathologie maladie...

...suite de l'analyse des questions dans le fichier PDF complet accessible ci-dessous

On le constate au final cet indice, qui a la prétention de mesurer objectivement le jeu excessif, est assez pernicieux pour ne pas dire un peu pervers. Il utilise l'auto suggestion. Outre les modalités de réponses en nombre paire utilisées pour l'échelle de Lickert qui surdétermine fortement dès le départ la possibilité de se retrouver, joueur à faible risque, à risque modéré: à risque élevé ; toutes les questions sont orientées, subjectives. Elles suggèrent des choses de l'ordre des possibles au joueur, tout en faisant semblant de l'interroger de manière neutre sur sa pratique ludique. Ce sont des remarques de sens commun sur les jeux d'argent, ( jouer plus que ce qu'on avait prévu, miser toujours plus d'argent ; se refaire, rejouer pour se refaire; vendre un objet pour jouer…) Ensuite progressivement on suggère au joueur de manière auto subjective ("senti") qu'il a « peut-être » un problème avec le jeu; et que ce problème a « peut être » entrainé d'autres problèmes sur le registre de la santé en élargissant cette pathologie supposée aux maux sans doute les plus partagés au monde ( l'angoisse et le stress). Puis le questionnement fait intervenir la corde sensible de l'entourage, suggérée par deux fois pour tenter de culpabiliser le joueur vis à vis de ses proches, de sa famille, de ses amis. Au final d'une manière plus moralisatrice on demande au joueur s'il ne se “sent” pas un peu « coupable » pour des pratiques qui ne sont pas toujours en odeur de sainteté. Outre ces questions très orientées tout est fait dans cet indice canadien du jeu excessif ( notamment le score d'attribution des points qui est déterminante ), pour que le répondant ait de grande chance d'apparaitre comme un joueur problématique, terme générique désignant tous les joueurs ayant un score supérieur à 2, et même comme joueur excessif à risque élevé : score 8 et plus, score qu'il est très facile d'atteindre. Dans ces conditions on peut comprendre que cet indice aboutisse non pas à mesurer mais à construire une population de joueurs problématiques et de joueurs pathologiques très importante.

Critiques épistémologiques de  l'Indice Canadien du Jeu Excessif

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