Selon une étude de l’Observatoire des Jeux (ODJ) sur « les problèmes liés aux jeux d’argent en France, en 2019 » publiée ce mardi 30 juin, les Français sont moins nombreux à avoir joué aux jeux d’argent l’an dernier qu’en 2014, mais ils ont joué de manière plus intensive. Une problématique non négligeable.
En France, la population consacre environ 10% de son budget loisirs aux jeux d’argent et de hasard, soit environ 200 euros par an par habitant majeur, soit une hausse de 12,5% sur les cinq dernières années, pour une dépense nette de 10,4 milliards d’euros en, 2017. Le pourcentage de joueurs était un peu moins élevé qu’en 2014, avec 47,2% des Français ayant joué au moins une fois pendant l’année, contre 56,2% selon l’étude menée par Santé Publique France, l’Observatoire français des drogues et toxicomanie (OFDT) et l’ODJ. L’étude a par contre montré que le profil moyen des joueurs, pour la plupart occasionnels, avait peu changé. Selon Jean-Michel Costes de l’ODJ, co-auteur de l’étude, la baisse de la part de joueurs, qui retrouve son niveau de 2010 est principalement due à celle « du nombre de joueurs de la Française des Jeux, dans la mesure où 80 à 90% des joueurs jouent exclusivement aux jeux de loterie ». A noter que le secteur des paris sportifs tire son épingle du jeu, avec une progression d’environ 60% et un taux de pratique d’environ 11%, mais qu’en contrepartie, « un cinquième à un quart du jeu problématique peut lui être attribué ».
6% de joueurs problématiques
Selon les estimations basées sur l’Indice canadien de jeu excessif (ICJE), parmi les personnes ayant déclaré avoir joué à un jeu d’argent et de hasard au cours de l’année écoulée, « 4% peuvent être classés comme joueurs à risque modéré et 1,6% comme des joueurs excessifs (soit deux fois plus qu’en 2014, ndlr). Rapportées à l’ensemble de la population, ces données donnent une prévalence de 2,1% de joueurs à risque modéré et 0,8% de joueurs excessif, soit respectivement environ un million d’une part et 370.000 Français d’autre part », comme on peut le lire dans le rapport. A noter qu’en 2019, les 6% de joueurs (1,340 million de personnes) ayant des pratiques problématiques de jeu ont généré à eux seuls 40% du chiffre d’affaires.
Avec AFP via HuffPost
